Baby or not baby ?
Il arrive un moment où l’on se pose toutes (ou presque) cette question : ça y est, est-ce le bon moment ? Suis-je prête pour avoir un enfant ? Suis-je prête à voir ma vie transformée ? Mon couple est-il prêt à subir ce raz-de-marée ?
Je suis comme intiment convaincue que je suis prête à passer ce cap, à passer de la petite fille au statut de maman et pourtant ce panneau de chantier « attention danger » ne cesse de clignoter. Et oui, on a toutes des échos de nos amies ou de membres de notre famille qui ne cessent de parler de leurs enfants comme de la 8ème merveille du monde et on se dit que c’est vraiment beau ce flot d’amour mais en même temps on s’est toute aussi entendu dire par ces mêmes personnes : « Tu verras quand tu auras des enfants ! ». Cette sorte de menace que l’on te jette comme si avoir un enfant signifiait en même temps être dépossédé de sa vie.
Malgré mon désir d’enfant, aujourd’hui encore je fais des allers –retours permanents entre thèse et antithèse à la manière d’une dissert de philo.
Thèse :
Ca y est demain j’aurai 28 ans, la trentaine approche à grand pas et avec elle toute cette imagerie de la famille (que j’espère parfaite). Donc si je ne veux pas finir par être une maman tout à fait déconnectée avec la génération de son enfant, il faut que je m’y mette !
C’est le bon, c’est lui, c’est sûr ! Et oui, parce que pour avoir un enfant il faut à grand minima un géniteur si ce n’est un PAPA. Le mien, le PAPA de mon futur enfant, je l’ai trouvé sans aucun doute ! Il sera un papa parfait, attentionné, marrant et surtout aimant. Et puis, qu’il y a-t-il de plus beau que de voir naitre d’un bel amour, un magnifique petit bébé ?!
Ca fait bien longtemps que je sais que je veux des enfants. Déjà petite, j’avais choisi le prénom de mes 5 enfants (oui, oui 5 ! J’ai depuis revu mes projets à la baisse, 2 enfants et ce sera parfait !). Je n’envisage pas ma vie sans enfant et aujourd’hui tout tourne autour de ça ! Oh des soldes sur les vêtements de bébé ! Oh elle a l’air top cette poussette ! Oh j’adore ce prénom pour une petite fille ?! Ca devient presque obsessionnel, viscéral !
Antithèse :
Au-delà de ce monde fantasmé, celui des Bisounours, j’entends des voix qui tentent de m’avertir que la porte que je cherche à ouvrir pourrait laisser échapper quelques ombres qui viendraient noircir le tableau. Etrangement ces voix sont souvent plus fortes dans les moments de fatigue. Chaque matin lorsque je me lève en me demandant comment je vais faire pour tenir toute la journée, je pense alors à ces pauvres mamans qui n’ont aucun jour de répits, qui pour obtenir une seule petite grasse matinée, doivent négocier durement avec leur conjoint. Je pense à la future moi et je ne sais absolument pas comment je vais gérer cette future fatigue !
Ces voix m’avertissent aussi que le temps que je peux m’accorder aujourd’hui pour faire du sport et tenter de garder un corps qui me satisfasse à peu près et bien risque d’être beaucoup moins conséquent. Aïe, aïe, aïe ! Et là grosse angoisse ! Je vois déjà les 20 kg en trop, ma silhouette toute déformée, moi qui suis toujours restée mince ! Comment vais-je réussir à m’aimer, à aimer et accepter mon corps après une grossesse. J’ai déjà du mal à aimer ce que je voix quand je réduis le sport et je commence à complexer…Donc comment vais-je gérer ça ????!!!!
Synthèse :
Un enfant ça chamboule tout, ton corps, ton couple, ta vie mais en même temps ça t’apporte tellement ! Rien que de me remémorer ces moments où mon neveu et ma nièce me font des câlins, je sais que je vais adorer ça et que la vague d’amour qui déferlera en même temps que bébé arrivera, emportera tout sur son passage et balayera mes doutes ….
